Délicate question que de tenter de définir avec précision ce qu’est un bien immobilier de luxe.
- Assurément, le prix élevé au m² d’un bien n’est pas le seul critère pour classer un bien en catégorie luxe.
- Le critère du type de bien ne peut pas non plus servir à lui seul pour classer un bien en catégorie luxe : ainsi un château totalement à rénover ayant perdu de sa superbe est-il de luxe ?
Ceux des sites immobiliers et notamment des portails d’annonces immobilières qui indiquent sur l’annonce d’un bien à vendre son prix au m² se trompent probablement de bonne stratégie face aux acheteurs car c’est un indicateur trop clivant, source de comparaison entre les biens trop aléatoire ou sujette à caution car un bien de luxe ne s’apprécie pas uniquement par le critère de son prix élevé.
Tous les professionnels agents immobiliers rompus aux estimations et aux négociations de propriétés de luxe vous le diront.
Cela serait si confortable de pouvoir déterminer la valeur d’un bien par le seul calcul mathématique simpliste de la multiplication de la surface d’un bien par le prix au m² donné pour le type de bien ou dans la zone concernée, si d’aventure ce prix au m² retenu provienne d’une source fiable.
Chacun pourrait alors facilement s’improviser expert en estimation ou agent immobilier de luxe et les propriétaires n’auraient alors plus beaucoup d’intérêt à solliciter des agences immobilières spécialisées luxe ou prestige pour faire des estimations de leurs propriétés.
Ainsi, toute tentative de classification d’un bien en catégorie luxe par un simple calcul du prix au m² pour en déterminer sa valeur et le classer dans la catégorie luxe par rapport à un seuil minimum de prix qui serait admis comme point de repaire de classification d’un bien en catégorie de luxe est vaine.
Tous les professionnels agents immobiliers de luxe amenés à estimer ou établir la valeur vénale d’un bien de prestige sur demande des propriétaires, souvent en perspective de sa mise en vente, savent pertinemment que tous les indicateurs des prix au m² ne sont que des outils, des faisceaux d’indices ou des chiffres à relever certes, mais qui doivent être associés à beaucoup d’autres critères pour identifier un bien dans la catégorie luxe et tenter d’en déterminer une juste valeur.
Rien n’est figé, le marché immobilier bouge en permanence, les pays ou les zones géographiques délaissées à un moment peuvent devenir à la mode, les pays ou les villes en vogue peuvent perdre de leur attractivité, les cultures locales varient.
Un bon emplacement vaut de l’or !
Tout comme l’emplacement jugé n° 1 pour la vente de pas-de-portes et de fonds de commerce, la situation géographique du bien et son environnement participent probablement pour beaucoup à sa classification ou plutôt sa perception dans la catégorie luxe.
Les montants et la perception d’un bien immobilier de luxe différent d’un pays à l’autre, d’un individu à l’autre, les critères de différenciation entre un bien traditionnel et un bien de luxe sont multiples : prix, emplacement, vue, services proposés, quartiers, ville qui a la côte, spot immobilier prisé par la clientèle internationale, etc…
L’utilité d’un bien immobilier de luxe peut-être bien différente parmi la population des personnes aisées en quête d’un bien de luxe à acheter.
Les comportements et la décision d’acheter un bien immobilier de luxe est à l’image du monde, avec des nuances, car les personnes sont différentes et ne poursuivent pas toutes le même objectif.
Pour 1 000 000 € vous pouvez vous acheter un studio à Monaco, la somme en ferait rêver plus d’un mais pourtant vivre dans un studio n n’est vraiment pas du luxe.
Avec cette même somme et même moins vous pouvez vous acheter un splendide château en France et disposer de grands espaces intérieurs et extérieurs dont certains estimeront qu’il s’agit là du vrai luxe.
Pour identifier si un bien est de luxe, il faut se pencher sur de multiples critères où le raffinement, les finitions, l’architecture, l’ancienneté, le classement au titre des monuments historiques, l’emplacement et beaucoup d’autres critères peuvent être pris en compte pour le considérer bien de luxe ou propriété exceptionnelle pour ne pas dire exclusive où le mot exclusif fait réellement sens.
En matière d’immobilier de luxe, la subjectivité est de mise :
Des critères multiples influencent la perception et la valeur d’un bien :
- comme la devise du pays,
- le niveau démocratique ou les risques géopolitiques,
- l’environnement économique,
- le climat,
- la présence et la qualité des établissements scolaires ou universitaires,
- la fiscalité plus ou moins avantageuse,
- la sécurité des biens et des personnes,
- les services de proximité,
- l’accès aux aéroports,
- la qualité de vie en général,
- et désormais, les questions de protection de l’environnement s’invitent dans les critères de recherche chez les personnes aisées ou les ultra-riches en quête d’immobilier de luxe à acheter.
Tout un chacun peut s’estimer « expert », expert en ceci, expert en cela, le titre d’expert n’est pas protégé.
Ainsi, il en va de même pour les termes consacrés à l’immobilier de luxe : que vous parliez de bien haut-de-gamme, de propriété d’exception, de bien de luxe ou d’immobilier de prestige, ce ne sont que des mots et des adjectifs, non protégés ou labellisés.
Plus que des données chiffrées ou des définitions, le simple bon sens permet le plus souvent d’identifier les marqueurs de différenciation entre un bien ordinaire et un bien de luxe !
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